À qui profitent les normes ?
A l’exception des pratiques financières et capitalistiques de plus en plus débridées, nous vivons une époque où toutes les activités professionnelles sont encadrées par une infinité de procédures de plus en plus contraignantes. En matière de normes, l’acte architectural bat des records.
Rudy Ricciotti dénonce cette idéologie normative à travers son pamphlet du label HQE (Haute Qualité Environnementale).
Il montre combien l’application de ces normes conduit à l’appauvrissement de l’acte architectural en standardisant et en uniformisant les partis pris esthétiques.
Il dénonce le recours à l’isolation extérieure qui gomme toutes les spécificités qui caractérisent une région et en tue l’âme architecturale.
Il met en avant le paradoxe entre la recherche d’économie d’énergie et la prescription de matériaux et d’équipements énergivores dont le bilan carbone est catastrophique.
Il remet en question le label HQE, un concept environnemental qui a donné lieu à la création d’une association française d’origine privée, enregistré comme marque commerciale et détenue par des industriels du bâtiment qui tirent profit de cette moralisation environnementale.
Lire : « HQE » de Rudy Ricciotti – Edition Le Gac Press
Il y a un paradoxe entre la recherche d’économie d’énergie et la prescription de matériaux et d’équipements énergivores dont le bilan carbone est catastrophique.